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Mais d’où viennent les Géants ?
Vers 1880, Haubourdin vit l’arrivée de nombreux ouvriers belges venus louer leurs bras dans les industries du textile, de la brique et du tannage. Ces belges, flamands pour la plupart, donnèrent naissance au quartier du Petit Belgique à Haubourdin. C’est pour rappeler ce passé que le comité des fêtes de ce quartier créa les Géants Pitche et Mitche aux prénoms à consonance flamande.
Vers le milieu du XIXème siècle, Haubourdin continue de s’industrialiser et un nouveau quartier se bâtit vers le sud, dans la direction d’Emmerin, au-delà de l’église. Avec la construction d’une filature et pour son aménagement, machines et métiers sont venus d’Angleterre, accompagnés de monteurs et d’ouvriers spécialisés. Tous habitent soit chemin d’Emmerin (actuelle rue du Général Dame) soit carrière Chivoret (actuelle rue Gabriel Péri) constituant alors plus du 10ème de la population d’Haubourdin qui, de 2 326 habitants en 1835 est passé à 4 434 en 1872, pour atteindre 7 851 en 1899.
A partir de 1850, il y a donc un flux de familles belges dans toute la région. Ce ne sont plus des ouvriers agricoles saisonniers venus faire la moisson, battre le blé, récolter betteraves ou pommes de terre, mais des travailleurs de toutes professions, quittant définitivement leur pays surpeuplé et alors touché par la crise.
On retrouve les professions suivantes : briquetier, tanneur, tisserand et journalier agricole mais aussi boucher, tonnelier, maçon, peintre en bâtiment, marbrier, cordonnier, jardinier, horloger… A leur arrivée, les nouveaux venus devaient en principe se faire inscrire en Mairie pour être en règle (séjour, livrets d’ouvriers, etc.). Mais il semble que nombre d’entre eux aient négligé de le faire, sans doute par crainte des formalités administratives ou d’une taxe à payer… Mais par la suite on enregistrera de nombreuses naturalisations. Bien des familles haubourdinoises toujours existantes sont d’origine belge
“finalmint, chés flamints i sont dev’nus tertous eud’bons haubourdinois !!”
Si certains viennent du Hainaut francophone (région de Tournai et d’Antoing), la plupart sont originaires des Flandres. Ils ne parlent que le flamand, tutoyant tout le monde, même leur patron, s’habituant difficilement à notre langue française, employant le masculin pour le féminin, et vice-versa… D’où l’appellation « le P’tit Belgique » et surtout pas : la Petite Belgique !
Grâce à ces gens aimant le travail bien fait et friands de réjouissances populaires, le quartier sera en 1927 la patrie de Pitche (de Pieter ou Pierre) et de Mitche (Marie : prononciation Mietje) les deux bons géants » du quartier.
Source : Atelier d’histoire locale – Haubourdin mag’ N°62 – Janvier 2007
Il n’existait pas de géant dans le quartier de la rive gauche à Haubourdin avant la guerre. C’est en 1975 que Marie de la Motte est née, sous l’impulsion de la M.J.C. Son nom, vient de la proximité de la Place de la Motte (actuellement Place Clémenceau), en souvenir d’une butte féodale qui fut rasée à la fin du 19è siècle.
Une histoire est née à la création du Géant : Née en 1769, marie de la motte est originaire du quartier de la motte sur la rive gauche de la deûle à Haubourdin. C’est le cœur historique d’Haubourdin au milieu duquel se trouvait la motte féodale.
Elle a d’abord travaillé chez un brasseur puis elle a ouvert un cabaret rue Basse Folle, appelée aujourd’hui rue Florimond Crépin. Elle avait donc 23 ans quand les autrichiens vinrent mettre le siège devant Lille en 1792. Les incendies faisaient rage à Lille. Marie dut être parmi les premiers Haubourdinois à voir arriver les sapeurs-pompiers de Saint Omer avec pompe et seaux, ils allaient stationner à Haubourdin en attendant la nuit pour pénétrer dans Lille à l’insu des assiégeants.
On avait mis autour des roues de la voiture et des fers des chevaux des chiffons et des touffes de paille pour éviter le bruit. Mais les chevaux audomarois n’était pas habitués, comme ces fraudeurs, à cet accoutrement. Il refusaient d’avancer alors que la nuit était déjà avancée. Marie fit dételer la pompe, l’installa dans le brancard et demanda aux hommes de pousser l’attelage jusque Lille.
Marie ne voulut pas rester à Lille se reposer quelques temps. A peine arrivée, elle reprenait le chemin d’Haubourdin et de son estaminet ou, ses clients l’attendaient.
Ses exploits légendaires lui ont valu une réputation de femme forte, à qui il ne fallait pas chercher noise !